Lorsqu’une ou un artiste s’affilie à PlayRight, elle/il a le choix de devenir également associé-e. Pour vous en parler plus en détails, nous avons donc choisi de laisser la parole à deux de nos associées : Valérie Schreer, active dans le secteur musical, et Hilde Heijnen, actrice néerlandophone.
Comment vous avez connu PlayRight et pourquoi vous êtes devenues associées ?
Valérie : J’ai connu PlayRight quand ça s’appelait encore Uradex à travers mon mari (Christian Martin, membre du collège Musique au sein du Conseil d’Administration de PlayRight). À l’époque j’avais fait des chœurs pour Sttellla et je me suis affiliée pour toucher mes droits et associée en même temps, sur les conseils de mon mari.
Hilde : Il y a des années, je faisais partie de MicroCam. Puis MicroCam a fusionné avec Uradex, qui est ensuite devenu PlayRight. Donc j’ai vu l’évolution de la société ainsi que les différentes législations qui se sont succédées. Grâce à acteursgilde j’ai pu recevoir des informations importantes quant aux droits qui n’avaient pas été répartis auprès des acteurs. Jusqu’au moment où j’ai moi-même reçu beaucoup de droits, qui regroupaient plusieurs années de référence, parfois lointaines. PlayRight a su rattraper et faire oublier Uradex très rapidement. Nous avons aussi été invités régulièrement à recevoir des informations sur les droits voisins, et ce de manière compréhensible. Un effort considérable a été fait par la société de gestion. De mon côté, la question m’a de plus en plus intéressée, alors j’ai décidé de suivre ça de plus près et de devenir associé.
Ça veut dire quoi être associée selon vous ?
Hilde : Pour moi, être associée c’est suivre de près ce qu’il se passe et avoir un droit de vote pour choisir quels administrateurs siègent au sein du Conseil d’Administration. Je peux aussi partager mon expérience en tant qu’actrice, expliquer comment sont faits les contrats, et comment on peut veiller à défendre une répartition équitable des droits.
Valérie : Le fait d’être associée et affiliée active, ça me permet d’aller à l’Assemblée générale, ce que je fais. Il ne faut pas perdre de vue que PlayRight a été créé par et pour les artistes, il s’agit donc de « notre » société de gestion. Grâce à ce statut, je suis au courant de ce qu’il s’y passe. C’est important d’avoir accès à certaines infos. Donc je dirais que mon rôle en tant qu’associée c’est être à l’écoute de ce que fait PlayRight pour la représentation des artistes. En tant qu’artiste on attend que PlayRight répartisse nos droits mais c’est aussi bien de donner quelque chose.
Est-ce-que vous avez des attentes particulières en tant qu’associée ?
Valérie : Non pas tellement parce que je n’ai pas fait carrière dans la musique. Mais je suis les thématiques qui peuvent par exemple être liées aux droits voisins et au digital parce qu’on est sur une problématique actuelle qui cherche à défendre les droits des artistes. Aujourd’hui, avec tout ce qui est considéré ou perçu comme gratuit, les gens ne se rendent pas compte que les artistes ont besoin de gagner leur vie pour continuer à faire de la musique ou des films ou d’autres activités. Il faut qu’il y ait des entités comme PlayRight qui les représentent et qui les défendent.
Hilde : J’ai les mêmes attentes en tant qu’associée qu’en tant qu’actrice : comme auteur et/ou artiste interprète, à savoir toucher les droits qui nous sont dus.
PlayRight s’apprête à faire un appel auprès de nos membres affiliés pour qu’ils deviennent associés : vous leur diriez quoi pour les inciter à le devenir ?
Hilde : Je leur dirais que ça leur permet de faire porter leurs voix en tant qu’acteur pour être représenté au mieux.
Valérie : C’est une manière d’assumer mes responsabilités, d’être adulte et de faire preuve de maturité. Je trouve assez logique de faire partie de la société à laquelle on demande de défendre ses droits. Ne pas être associée c’est un peu comme se plaindre de la politique et ne pas aller voter.
En quoi cela est primordial de percevoir ses droits voisins en tant qu’artiste interprète ?
Hilde : Parce que les droits que je reçois sont ceux qui me reviennent, je les mérite. Ils me permettent de vivre de ma passion.
Valérie : Ça rejoint un peu ce que je disais plus tôt, je trouve qu’on vit dans une société où beaucoup de gens pensent que tout est dû et gratuit. C’est un minimum de pouvoir percevoir ses droits en tant qu’artiste. Un médecin qui exerce reçoit des honoraires, une femme de ménage est payée pour ses prestations et les artistes doivent recevoir leur droits pour l’utilisation de leurs œuvres.
Avant de devenir associé, assurez-vous de remplir certains critères. Vous pouvez ensuite faire votre demande via votre portail membre, dans le menu « données », sous l’onglet « associé » et laissez-vous guider.