Qui sont les nouveaux administrateurs de PlayRight ?

4 septembre 2019

Quatre artistes associés ont intégré le Conseil d’Administration en juin dernier, à l’issue du vote de l’Assemblée générale du 17 juin 2019. Réélus ou nouveaux arrivés, ils nous en disent plus sur leurs motivations, les projets de PlayRight ou encore leurs priorités en tant qu’administrateur de votre société de gestion.

Vous êtes devenu (ou vous avez reconduit) votre mandat comme administrateur au sein de PlayRight lors de la dernière Assemblée Générale, pourquoi vous avez présenté votre candidature ? 

Christian Martin : Je suis membre de Playright depuis 27 ans et membre du conseil d’administration depuis 8 ans. Pendant toutes ces années j’ai pu approfondir mes connaissances en matière de droits voisins et avoir une vision claire du fonctionnement de Playright. En me représentant pour un troisième mandat, je voulais continuer à mettre cette expérience au service de Playright et de son conseil d’administration.

Paul Poelmans : J’avais le sentiment que mon travail n’était pas encore « terminé » et qu’un troisième mandat était nécessaire pour continuer à suivre les projets à venir.

Julie Basecqz: Alors, il y a plusieurs choses qui ont motivé ma candidature. La première c’est le fait de vouloir bien maitriser les connaissances sur les droits des artistes-interprètes. J’ai été dans une situation où je ne comprenais pas forcément tout sur la question des droits tout en voulant ce qui me revenait. Au-delà de cela, j’aime bien m’impliquer et fais aussi partie de l’Union des artistes. Je pense que la meilleure solution pour savoir ce qu’il se passe c’est de s’impliquer dans ce genre d’organisations. On a vu que PlayRight avait beaucoup évolué ces dernières années, les choses bougent et ça donne envie de s’y impliquer et d’y défendre les intêrets des comédiens.

Est-ce-que vous avez des projets et/ou des ambitions spécifiques pour PlayRight?

Christian Martin: Oui, j’aimerais qu’on puisse augmenter la visibilité de Playright et Playright+ du côté francophone du pays. Il y a encore beaucoup trop d’artistes-interprètes francophones qui ne connaissent pas bien Playright et ne comprennent pas encore bien ce qu’on y fait. Il y a aussi Unisono, le guichet unique pour la perception de la rémunération équitable qu’il faut concrétiser pour le premier janvier 2020.

Paul Poelmans: Compte tenu de l’offre croissante de programmes de fiction et de non-fiction à la télévision, nous allons suivre de près la part de la musique au sein des productions audiovisuelles. Un autre projet consiste à retravailler le développement de PlayRight+ (le département socioculturel).

Julie Basecqz: Comme je suis « nouvelle » je suis probablement moins à la page que les administrateurs actuels sur les projets en cours. Mais je m’étais beaucoup impliquée dans la campagne « Kris Peeters met les artistes à poil » et connais bien la problèmatique des droits de câble, qui est à l’agenda depuis que la loi a été votée et qui peut avoir un réel impact sur les droits des acteurs. J’ai aussi envie de faire connaitre la société auprès des comédiens qui ne sont pas encore membres.

Si vous deviez convaincre des artistes membres de devenir associé, que leur diriez-vous?

Christian Martin: Les droits issus de la gestion collective représentent une part de plus en plus importante dans les revenus des artistes. Il est donc logique de s’informer sur la manière dont ces revenus sont perçus et répartis. Devenir associé permet aux membres d’avoir des informations de premier plan lors de l’assemblée générale mais aussi de prendre part aux décisions de l’Assemblée générale en votant par exemple les modifications aux statuts ou au règlement général. De plus les associés ont la possibilité de choisir les membres du conseil d’administration parmi leurs pairs. Cela permet aussi de rencontrer d’autres associés et de pouvoir échanger des points de vue sur des problématiques communes.

Paul Poelmans: Pour chaque artiste, en l’occurrence pour le musicien, l’acteur et le danseur, il est nécessaire que ses droits soient défendus par une société de gestion disposant de l’expertise et du savoir-faire nécessaires. Devenir associé donne un pouvoir de vote à notre assemblée générale, et cela a un impact sur le cours que PlayRight suivra à l’avenir.

Julie Basecqz: Je dis la même chose pour que les acteurs joignent l’Union des artistes: quand on est artiste il faut faire partie d’une association, ça permet de connaitre des gens, de faire des rencontres qui peuvent potentiellement déboucher sur un contrat. Moi je viens du Canada et là-bas il fallait s’inscrire à l’Union des artistes pour devenir comédien. Donc c’est important d’être associé à PlayRight pour savoir ce qu’il s’y passe, être associé nous donne un vrai terrain d’action, cela fait avancer PlayRight.

Johan Van Assche: En tant que président de De Acteurgilde, je veux aussi représenter les acteurs lors de l’Assemblée Générale de PlayRight. En tant qu’artiste associé, on a un rôle décisionnaire. On peut voter sur les changements aux statuts ou au règlement général de PlayRight pendant l’Assemblée Générale.

Quelles sont, selon vous, les gros chantiers de PlayRight ?

Paul Poelmans: La grande réussite de PlayRight est d’avoir réussi là où Uradex avait échoué. On a aujourd’hui une société de gestion entièrement modernisée, qui opère et communique ouvertement et clairement et défend les droits de ses artistes membres et associé dans toute la mesure de sa transparence.

Christian Martin: Nous vivons une période charnière pour Playright avec plusieurs enjeux importants :

  • Les droits de câbles qui sont enfin à la portée des interprètes
  • La nouvelle directive européenne sur les droits d’auteurs qui est une opportunité pour tous les créateurs de pouvoir obtenir une rémunération plus équitable pour l’utilisation de leurs œuvres sur le net.
  • Le guichet unique pour la perception de la rémunération équitable
  • Le mode de consommation de la culture qui est en pleine mutation

Nous devons adapter notre politique face à ces changements et être proactifs dans la défense des intérêts des interprètes mais aussi adapter le fonctionnement de Playright à ces évolutions. Rien n’est jamais figé, nous devons continuellement nous adapter pour garantir à tous, la rémunération la plus juste possible. Nous devons aussi faire évoluer le programme Playright + qui arrive à maturité après 5 ans d’existence. Nous devons encore plus aider les artistes dans l’évolution de leurs carrières. Playright + doit encore être plus déterminant en tant qu’acteur culturel.


 A propos des nouveaux artistes administrateurs 

Christian Martin est né en 1964. Il étudie le solfège, la guitare et le saxophone classique dans les années 70. Il est l’un des fondateurs de la société de production et d’édition musicale Team for action en 1988. Il est actif depuis les années 80 en tant que musicien, arrangeur, compositeur, producteur artistique et ingénieur du son et collabore avec de nombreux artistes (Sttellla, Pierre Rapsat, Perry Rose, Noa Moon, Mustii, Wim Vandekeybus, X legged Sally…..). Il est aussi connu pour ses nombreuses apparitions télévisuelles en tant qu’acteur au côté de Jean-Luc Fonck.

Paul Poelmans : Après une formation au Lemmens Institute et au Conservatoire d’Anvers, Paul Poelmans devient un musicien professionnel (piano, claviers). Sa carrière professionnelle a débuté en tant que coach pour petits artistes Zjef Vanuytsel, Jan Dewilde et Kris De Bruyne, tout en étant actif dans des groupes de pop et de rock comme Soulsister, Clouseau, The Groove Quartet, Walter Verdin, groupe LSP et Der Polizei. Depuis, il travaille sur plusieurs productions musicales ainsi que pour la télévision et la radio de la VRT en tant que compositeur. Profondément impliquer au sein de plusieurs organisations défendant les droits des artistes, il est depuis 2008 membre de GALM.

Julie Basecqz: Comédienne Belgo-Canadienne, Julie a étudié l’Art dramatique au Canada avant de s’installer en Belgique. Comédienne spécialisée dans le doublage, elle a créé Score Brussels, espace pluridisciplinaire dédié aux métiers du son à l’image couvrant aussi bien la formation que la production. Directrice de plateaux, elle travaille pour la plupart des studios de Bruxelles. Elle est aussi, depuis 2018, vice présidente de l’Union des artistes.

Johan Van Assche est un acteur et réalisateur flamand. Il est également directeur de la compagnie théâtrale De Tijd depuis 1987 et, a été directeur artistique du cours d’art dramatique au Conservatoire royal d’Anvers entre 2001 et 2016. Il est président de De acteursgilde, l’organisation néerlandophone représentant les intérêts des acteurs professionnels.

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